HISTOIRE DES MARQUAGES – 5ème partie

Le 28, après un terrible bombardement, l’infanterie Allemande attaque mais ne peut entamer nos tranchées. Pendant ce temps, les Belges rejettent l’ennemi sur la rive droite de l’YSER. DIXMUDE reçoit de plus en plus d’obus, 30 à 40 obus de gros calibre par heure. 43 victimes civiles sont à déplorer dans l’hôtel de ville avec un seul obus.  Les ambulances ne sont pas épargnées. Tous les clochers dans la ville et les villages environnant sont détruits pour ne pas servir d’observatoire.  Les effectifs des fusiliers marins se réduit, il pleut sans cesse, noyant les tranchées. Nos soldats crèvent de froid, ils ont de l’eau jusqu’aux genoux.

Le 29, tous les éléments disponibles de la brigade partent au secours des Belges qui écrasés par un ennemi très supérieur en  nombre marquent un recul. L’ennemi une fois de plus est repoussé. Il pleut toujours, il fait de plus en plus froid, les marins ne sentent plus leurs articulations comme des vieillards. Il manque de vêtements chauds, encore plus de chaussettes. Ils avaient les pieds nus dans leurs souliers. Il leur arrivait de prendre des chaussettes, voir des bottes sur les cadavres Allemands. Cela faisait presque un mois qu’ils étaient au front.

Les 1er, 2, 3, 4 et 5 novembre attaque par les marins du château de WOUMEN. Attaque qui, en cas de succès permettrait de desserrer l’étreinte sur DIXMUDE.  Ce ne sont que attaques et contre attaques des fusiliers marins, qui viennent échouer au pied du château sans jamais pouvoir investir ce camp retranché. L’ennemi étant vraiment trop nombreux. Là aussi, malheureusement nos marins paient un lourd tribu.

Dans la nuit du 7 au 8 Novembre, une longue série de tentative de percées Allemande le long de  notre front furent toutes repoussés. Le 8 dans la matinée, la lutte reprend. Le bombardement des grosses pièces lourdes de l’artillerie Allemande ne cessent de tomber sur nos soldats. Tout ce qui reste encore est haché, fracassé. Un cimetière est retourné complètement, les ossements et les cercueils gisent au milieu de nos morts et blessés. Le 9 novembre, une batterie de 75 arrive à notre secours, mais que faire contre des canons 310 et 420. Des tranchées sont prises par l’ennemi, reprise par nos marins après de furieux corps  à corps.

La dernière partie très prochainement

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