Philippe de Hautecloque- épisode 3 – La drôle de Guerre

 

Après plus de sept mois de « drôle de guerre », l’armée allemande déferle en quarante jours sur la France, malgré de durs combats. La défaite de l’armée française est un drame psychologique et politique sans précédent : 92 000 tués et 1 800 000 prisonniers.

Lors de la percée allemande sur le front français le 13 mai, le capitaine de Hauteclocque est chef du 3e bureau à l’état-major de la 4e division d’infanterie (voir photo), rattachée à la 1ère armée. En position dans le secteur fortifié de Maubeuge, la division subit les violentes attaques allemandes et, son général étant blessé, c’est pratiquement Hauteclocque qui conduit les opérations.

Le 25 mai, la 4e DI reçoit l’ordre de repli et décroche, encerclée, dans le secteur de Lille.

Lors de l’attaque allemande, il est fait prisonnier, mais parvient à s’échapper et à rejoindre les lignes alliées, où il reprend le combat. 

Pour traverser les lignes ennemies de la poche de Lille en mai 1940, il déclare à l’officier allemand qui l’a capturé qu’il est réformé, inapte au service militaire, en lui montrant une ordonnance médicale datant du Maroc lui prescrivant de la quinine trois fois par jour. Grâce à ce subterfuge, on le laisse partir, et il peut rejoindre les lignes françaises sur le canal de Crozat (ex Canal de St Quentin)

Abandonnant ses effets militaires, il se joint au flot des réfugiés pour gagner le front.

Le 29 mai, arrêté par un Allemand, il s’évade et rejoint le 2e groupement cuirassé du général Buisson. Le 8 juin, il participe aux combats dans la région de Mourmelon. 

 Le 15 juin, il participe à une contre-offensive dans la plaine de Champagne, au cours de laquelle il est blessé à la tête. Les blindés allemands ont ouvert le feu sur la maison dans laquelle il se trouvait, et une partie du plafond s’est effondrée sur lui. La blessure ne semble pas l’affecter, à tel point qu’il continue le combat, jusqu’à ce qu’il soit à nouveau fait prisonnier. Il est évacué sur ordre à Avallon où les Allemands arrivent le lendemain.

Alors que le président du Conseil, le maréchal Pétain, appelle à cesser le combat le 17 juin et demande les conditions d’armistice à l’Allemagne et à l’Italie, le général de Gaulle rejoint Londres d’où il appelle le 18 juin les Français à poursuivre le combat.

Entre temps, fuyant l’avance allemande, Hauteclocque gagne Paris à bicyclette puis l’Anjou chez sa soeur où il a connaissance de l’appel du général de Gaulle et décide de le rejoindre à Londres. Le 26 juin, il se dirige vers la frontière espagnole après avoir revu sa femme.

Il adopte le pseudonyme de « Leclerc » pour protéger sa famille et retrouve en Angleterre, la poignée de Français libres résolus à se battre envers et contre tout. Il rencontre, le 25 juillet, le général de Gaulle qui le nomme commandant.

Commence alors la légende…


Le Général Leclerc N°1 par raboteur340

Une réflexion au sujet de « Philippe de Hautecloque- épisode 3 – La drôle de Guerre »