LES PETITES HISTOIRES DE LA LIBERATION DE PARIS

Il y a pas mal d’histoires autour de la Libération de Paris. BACHI et Guêtre vous offre 3 petites histoires.

Anecdotes ou symboles, les petites histoires de la Libération de Paris, il y a 69 ans, racontent cette période de quelques jours qui ont fait l’Histoire de France.

Attention à la 5e colonne

Le 25 août en début d’après-midi sur la place de la Concorde, où les combats font rage, un soldat de la 2e DB dans son char entend un message radio indiquant «Attention à la 5ème colonne» (expression désignant un groupe de militaires ou de civils agissant dans l’ombre, ndlr). Derechef, il ajuste le tir et compte les colonnes de l’Hôtel de la Marine, encore occupé par la Kriegsmarine. Au canon, il détruit la 5ème colonne du bâtiment, ancien garde-meubles des rois de France. Dans ce secteur, les combats furent très violents comme en atteste la dizaine de plaques portant les noms des soldats de la 2e DB tués devant l’Hôtel de la Marine.

(Source : Christine Levisse-Touzé, directrice du Musée du général Leclerc et de la Libération de Paris-Musée Jean Moulin).

Tué après quatre ans de guerre

A peu près au même moment, de l’autre côté de la Seine, le sergent-chef Jean Vandal du 1er régiment de marche du Tchad (RMT), rallié dès août 1940 à la France Libre, est grièvement blessé à l’angle du boulevard Saint-Germain et de la rue de l’Université (VIIe), le long du parc de l’Hôtel de Brienne. Après quatre ans de guerre avec les forces de Leclerc, il avait appelé la veille sa mère, habitant à Paris, pour lui annoncer son arrivée dans la capitale en disant «Je suis là». Sa famille, prévenue par un de ses camarades, se rendra à l’hôpital pour l’assister dans ses derniers moments.

(Source : plaque apposée à cet endroit à la mémoire de «Jean Vandal, Médaille militaire, Croix de guerre avec palmes, médaille coloniale, Fezzan, Tripolitaine, Tunisie et soldat Michel Belloc, Médaille militaire et Croix de guerre, du 1er RMT division Leclerc).

«Rien n’y manque, excepté l’Etat»

Hôtel de Brienne, peu après 17h00, rue Saint Dominique. Le général de Gaulle s’installe au premier étage. «Rien n’y manque, excepté l’Etat, il m’appartient de l’y remettre», notera plus tard le chef de la France Libre dans ses Mémoires. Alors éphémère sous-secrétaire d’État à la Défense nationale, le général de Gaulle s’y était installé quelques jours en juin 1940. Il restera comme chef du gouvernement provisoire du 25 août 1944 au 26 janvier 1946. Sur le bureau derrière lequel le général de Gaulle a travaillé durant cette période se trouve toujours une photo prise deux jours plus tard, le 27 août, lors de sa première conférence de presse. On y voit notamment Jacques Edinger, journaliste à l’Agence France-Presse, née deux jours plus tôt à la place de l’Office français d’information (OFI) de Vichy.

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