JEAN FORTIN – APPROCHE DE PARIS

13 AOUT 1944
              Après que son char « Le Vendômois » fut détruit, Jean est muté dans le 1er  peloton du 4ème escadron du 12ème RCA, sur le Sherman n°70 « Lieutenant Zagrodzki » (voir photo). Le Chef de char est l’Aspirant Jean Armand Zagrodzki, frère de Michel, tué le 10 août aux Sablons (Sarthe). Le Sherman a 5 hommes d’équipage, contrairement au char M3 A 3 où Jean était précédemment.

JEUDI 24 AOUT                                                                                                                    Avance sur Paris.   Le 1er peloton est dans la vallée de Chevreuse, les villes de Cernay, Choisel, Chevreuse, St Rémy sont traversées. Vers 14 heures la 7ème compagnie du 2ème bataillon du RMT (Lieutenant Maret), repart en tête avec le 1/4/12 RCA sur la nationale 190, Villacoublay Versailles. Ils avancent guidés par un pompier en uniforme qui est venue les prévenir que les Allemands ont installé de gros canons dans les lacets de la descente. Soudain un canon de 88 (voir photo) apparaît, la fusillade se déclenche. Le Zagrodzki pointe et tire (Jean est le tireur). L’allemand aussi a tiré une fraction de seconde plus tôt le coup est passé trop haut, Jean fait mouche du 1er coup. Il a touché le frein de bouche et le second dans la foulée achève le canon avec ses servants. La colonne repart, chars en tête, le « Zagrodzki » s’arrête. Paris est à portée de mains il suffit de descendre. Le Pont de Sèvres est en bas. Soudain tout explose grenades, canons de 20, canons de 37, mitrailleuses, une maison flambe. Ils sont au carrefour de Jouy en Jossas, un obus de 20 atteint l’Aspirant Zagrodzki en pleine tête, il tombe foudroyé. Jean envoi obus sur obus. Le char recule tout en tirant.  Jean détruit aussi le canon de 37 sur un engin chenillé. Le char s’accule à un talus, il a reçu 42 impacts. Le reste de l’équipage sort, le carrefour est nettoyé par le feu des autres chars. Jean s’aperçoit que sa semelle droite avait complètement fondue car, le tir du canon se faisait avec le pied sur une pédale. 

Après ce fait d’armes Jean a été décoré de la croix de guerre avec étoile de bronze, cité à l’ordre du régiment.

 Jean, après être descendu avait un besoin pressant et au moment de se soulager,  4 allemands, cachés près de leur kubelvagen se rendent à lui instantanement

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