6 AOUT 1944
6 heures, la division se met en marche en direction du Sud, direction St James distant d’une centaine de kilomètres environ. Tout au long du chemin, ils sont applaudis, couverts de cadeaux et de fleurs et au cri de « VIVE DE GAULLE. »
7 AOUT La division attend l’ordre de poursuivre sa marche en avant, car l’armée allemande a déclenché une contre attaque sur Mortain et Avranches, dans le but de couper la 3ème armée US du Général Patton dont fait parti la 2ème DB. L’après midi du 7 août, l’aviation alliée arrête et disperse les divisions blindées allemande.
9 AOUT Le 12ème RCA traverse la Sarthe et se regroupe à Savigne L’évêque sans accrochage. Le 12ème RCA est dans le groupement tactique Langlade (GTL), il y a deux autres groupements le GTD et GTV
10 AOUT 8 heures, le 12ème RCA commence la campagne de Normandie direction Alençon. Plusieurs villages sont traversés et libérés avec des combats constants faisant des morts et des blessés, Le Sablon, la Saunerie, Nouans, Dangeul, Ancinnes et Louvigny.
12 AOUT Prise d’Alençon 19 heures 30, le 3ème peloton du 12ème RCA (peloton de Jean), reçoit l’ordre de reconnaître le village de Radon. Ce peloton de 3 chars légers sous les ordres de l’Aspirant Petiteau, s’avance et pénètre dans Radon. Jean, dans ses mémoires, se souvient qu’un civil, rencontré sur la route du village, leur avait dit que celui ci était vide d’allemands (la même chose était arrivée le 10 Août au Sablon ou là aussi un civil avait annoncé qu’il n’y avait pas d’ennemis dans le village). Les chars stoppent près du cimetière. Au moment où Jean descend du char, un obus transperce le Vendomois et explose à l’intérieur. Jean est projeté à quelques mètres mais, sans blessure. Deux de ses compagnons sont tués, les chasseurs Andrei et Dimartino. Ils sont enterrés dans un carré militaire de la 2ème DB près de Radon . L’obus a passé exactement où Jean était assis quelques secondes auparavant. Une chance inouïe. Avec le Vendomois, le Saumurois est détruit, le 3ème char le Val de Loire a été accidenté en reculant précipitamment, 2 chars tigre attendaient un dans l’école des filles et l’autre à la sortie du village (cf photo de l’entrée du village de RADON à gauche l’école où un char tigre était caché)
En 2008 Jean et moi avons rencontrés Monsieur Lebert, ancien maire de Radon, il était adolescent à la libération de son village et témoin des combat qui eurent lieu, il était persuadé que tout l’équipage du Vendomois avait été tué.
Un chapelle a été érigé à l’emplacement du drame (photo avec Jean devant la chapelle)
Article Ouest FRANCE - Article Ma Ville.com